LAPIN BLANC
Œuvres numériques
Retrouvez ici les images générées pendant la Nuit de la Création lors de l'atelier IA, animé par Régis Gonzalez.
Artistes :
A.NA, Olivier AUBER, Régis GONZALEZ, Antoine GUENET, Helio SANTOS
Commissariat : Régis Gonzalez et Serge Héliès.
Cette exposition regroupe cinq artistes contemporains utilisant, chacun dans sa démarche, la photographie, la vidéo, le dessin ou le son.
Comme le lapin d'Alice, ou celui de Matrix, ces artistes nous plongent dans les nouveaux univers que produit notre société numérique. S’emparant des algorithmes et de l'Intelligence artificielle pour créer ou nourrir leur travail, ils ouvrent pour cette exposition une véritable réflexion sur l'art, les techniques actuelles et leur influence sur notre vision du monde.
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Vernissage
21 septembre 2023 à 19h
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Exposition
Du 22 septembre au 9 décembre 2023
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Fermeture
Du 30 octobre au 5 novembre
A.NA.Artiste auteur photographe, c’est après bien des errances qu'A.NA se consacre enfin à l’art, et plus particulièrement à la photographie. A la fois devant et derrière l’appareil, elle explore et ne s’interdit rien, pourvu qu'elle puisse laisser sa pensée sortir d'elle, exprimer ce qu'elle ne saurait mettre en mots, essayant d’extraire, de fixer, un peu de la "substantifique moelle", de saisir l’insaisissable, de retenir la vie.
"La photographie est pour moi une tentative de réponse à l’intoleérable, à la violence que me fait le monde. Mes sujets partent de mon identité, de ma filiation, de mon corps, de mon histoire qui rejoint celle d’autres ; c’est pourquoi je travaille principalement sur l’intime, la disparition, la mort, l’animalité. Mon travail explore les relations entre l’intime et l’universel, entre fiction et (une certaine forme de) documentaire."
Olivier AUBER est un chercheur en art et sciences cognitives affilié à l’Univers Libre de Bruxelles (VUB).
Il explore la question des Intelligences Artificielles dans la continuité de ses recherches sur les réseaux et sur la manière dont certaines perspectives qui leur sont propres sculptent notre imaginaire et notre société. Pour lui, les IAs sont amenées à occuper les "points de fuite" ou les "codes de fuite" des "perspectives anoptiques" (invisibles) se déployant sur les réseaux.
Olivier Auber est l’auteur de ANOPTIKON, une exploration de l’internet invisible, échapper à la main de Darwin, Fyp édition 2019.
Régis GONZALEZ
Régis Gonzalez est un artiste pluridisciplinaire. Il génère des images via IA puis les dégrade ensuite avec des algorithmes pour créer des glitchs et enfin les fait dessiner par un plotter (robot traceur). La volonté quasi artisanale de matérialiser ces résultats sur des supports papier rend ses œuvres tout à fait poétiques ou appelle à une étrange nostalgie de notre présent. Il implémente une esthétique liée aux nouveaux paradigmes visuels qu'offrent l'image numérique, le big data, les metavers, le fonctionnement des algorithmes.
Son travail est exposé à l'international en galeries et institutions et dernièrement à la Biennale de Florence en Italie. Certaines de ses images générées via IA ont récemment défrayé la chronique médiatique nationale. Il explore depuis trois ans les possibilités offertes par les nouvelles technologies des intelligences artificielles en les intégrant dans des médiums historiques ou low tech. Ainsi dans sa série "Mémoire de Robots : Se rappeler des humains", il se pose des questions autour de la mémoire humaine mais aussi de la mémoire numérique.
Antoine GUENET est musicien, artiste et développeur informatique. C'est donc tout naturellement qu'il se prend d'intérêt pour les possibilités créatrices de l'intelligence artificielle lorsqu'il décide d'étendre les univers de ses chansons au domaine du visible.
Pour cette série qu'il nomme Slow Burn, il ralentit la cadence et explore d'autres façons de continuer ou d'appuyer les histoires humaines qu'il raconte, une à une. The Storm, à partir de communiqués absurdes générés par une IA sur la base de fragments qu'il compose, donne lieu à une multitude de conversations de robots sourds. Pour Siren, l'apparition de l'IA Midjourney mène à la naissance d'un livre illustrant les paroles sombres de la chanson. Pour The River, il utilise une combinaison de deux plans séquence générés avec Disco Diffusion, dans lesquels l'évaporation de la dernière goutte d'une rivière est ralentie mille fois, permettant d'admirer ses interactions avec la lumière du soleil.
Jean's Memory exploite les aspects les plus gênants de la génération de vidéo par IA pour raconter la perte de lucidité d'une femme atteinte de la maladie d'Alzheimer.
Innocent mélange les techniques : vidéo, animation 2D et 3D, génération et transformation d'images par IA, le tout parfois simultanément dans la même image.
Hélio SANTOS utilise le code créatif, l'apprentissage automatique et la peinture. Sa pratique artistique est ancrée dans les complexités de la technologie et son impact sur la société.
Interrogeant la relation entre humains et machines, organiques et artificielles, il observe les interactions entre pouvoir, contrôle et coexistence. L'utilisation du paysage comme véhicule lui permet d'explorer les dynamiques complexes du territoire, de la société et des machines.
Son travail a été exposé à l'échelle internationale, notamment au pavillon non binaire de la biennale NFT à la Ultra Super New Gallery de Tokyo, à la NFT Gallery simultanément à Londres et à New York et dans certaines expositions organisées par Superchief Gallery à Rome, Lisbonne et Tokyo, l'exposition de groupe Digital Dreams organisée par Kika Nicolela et NFT Art day ZRH et NFT NY 2023 organisée par OBJKT. Il a récemment participé à l'exposition de groupe "Unbound. Ecology in the Machine Age" avec Unit Galerie de Londres.
Il est également présenté dans le métaverse dans Heretique 121 sur Cryptovoxels, The Halo par Here&Now.