Yves Monnier

Les vaches de Monsieur Yoshizawa

Une collaboration de Masami Yoshizawa, Sayuri Arima et Yves Monnier.

Sérigraphies d'Yves Monnier, photographies et vidéo de Sayuri Arima.

Depuis l'exposition "Les faiseurs de monde" en 2011 à La Conciergerie, où l'installation "Fukushima mon amour" a pris forme, Yves Monnier n'a cessé de matérialiser ses concepts, de rendre palpables ses prises de conscience. Son "jardin zen", est désormais bien réel au Bocage, à Chambéry. Comme le sont les vaches contaminées de M. Yoshizawa, l'éleveur qu'il accueille et rencontre pour la première fois.

  • Vernissage

    20 septembre 2017 à 19h

  • Exposition

    Du 22 septembre au 22 décembre 2017

Le Projet :

Monsieur Yoshizawa est éleveur. Il a vu sa vie basculer le 11 mars 2011 lors de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Il a refusé d’être exproprié et d’abandonner ses bêtes à la faim comme le lui demandait son gou- vernement. Il a réussit à obtenir un permis spécial et vit dans la zone interdite pour y nourrir ses têtes de bétail et leurs permettre d’avoir une fin de vie digne. Il a préféré se sacrifier pour elles et dit de lui-même qu’il est un Kameekase.

Lorsque j’ai eu connaissance de l’histoire de Masami Yoshisawa, j’ai cherché à entrer en contact avec lui. J’ai réalisé les premiers portraits, de la série de ce que je pensais être à l’époque les 187 vaches de monsieur Yoshizawa, en "piquant" des images sur le blog de sa Fondation : "La Ferme de l’Espoir."

Le problème c’est qu’en opérant de cette manière et ne connaissant pas les animaux de monsieur Yoshizawa, j’ai eu la crainte d’en oublier ou même de faire des doublons... J’ai donc écrit à monsieur Yoshizawa en lui demandant s’il accepterait de faire pour moi un portrait de chacune de ses vaches à partir d’une notice que je lui ai fait parvenir. Aidé par une amie, Sayuri Arima photographe, M. Yoshizawa a accepté. Nous avons donc convenu qu’il m’enverrait 1 à 2 portraits par semaine durant les 9 à 10 prochaines années afin que je puisse matérialiser la totalité des portraits de vaches, qui se sont avérées être aujourd’hui en réalité plus de 350.

Laurent Lacotte Après